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L'incapacité de travail en Allemagne

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 4 juil. 2022
  • 2 min de lecture

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"Si je deviens incapable de travailler, je rentre en France"

A l'occasion d'une formation ce jour, nous avons eu l'occasion de traiter cette objection de certains (jeunes) clients. Barres de rire au rendez-vous.

(Et encore on a évité le non moins fréquent "si je deviens invalide, je me suicide" ?)

Rappel : en Allemagne, si on ne peut pas travailler pour une raison de santé au-delà de 18 mois (d'après les statistiques officielles, 25% des actifs sont en incapacité de travail à 67 ans), la couverture publique est de maximum 30% du salaire, encore faut-il avoir cotisé 5 ans en Allemagne.

Chacun doit s'assurer contre ce risque, et le plus tôt possible est le mieux, pour 3 raisons :

  • La prime d'assurance est plus faible.

  • L'état de santé est en général encore bon (et oui il y a des questions de santé, "there is no free lunch" en Allemagne).

  • Le risque est élevé, notamment celui de burn out et dépression, chez les jeunes.

Et donc souvent certains jeunes actifs, arrivés en Allemagne parce que les perspectives de carrière sont bonnes, et la paye aussi, peuvent renâcler à investir 50€ par mois (sur un salaire de 3.000 € nets) pour se couvrir. Argent remboursé si le client reste apte au travail sa carrière durant.

Rentrer en France en cas d‘incapacité de travail ?

Mauvais idée, en fait. Notamment car le système français ne couvre personne qui n'a pas cotisé 12 mois sur les 24 derniers mois.

Donc : notre jeune client devient de facto à charge financière de ses parents, s'il ne peut travailler pour raison de santé. Charmante perspective pour eux.

En général, je lui propose d'appeler ensemble ses parents pour leur annoncer la fierté de se montrer si solidaires par anticipation. Délicieux moment de gêne.

Donc, chère lectrice, cher lecteur, couvrez-vous, et n'en parlez plus. Aucun de mes 5 clients devenus inaptes au travail (cancers, burn-out, narcolepsie, AVC), n'est rentré en France et chacun a les moyens de sa subsistance. Parce que d'autres assurés, moi y compris payent pour eux des primes chaque année.

Ça, c'est de la solidarité responsable.

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