Essence ou vélo ?
- Florian Chiron
- 13 mars 2022
- 2 min de lecture
Les prix de l‘essence sont à un niveau effroyable, conséquence directe des tensions géopolitiques dues à la guerre en Ukraine. Le diesel est à 2,25 € le litre, le super sans plomb aussi, contre 1,25 € et 1,45 € il y a un an.
L’incapacité de l‘OPEP à produire plus renforce la situation due à la dépendance de l‘Europe à la Russie.
Que faire pour éviter de subir la perte importante de pouvoir d‘achat due à cette hausse de prix ?
Déjà prendre conscience d‘un phénomène : la production de pétrole diminue dans plus de la moitié de pays du monde. Un phénomène physique appelé déplétion : quand le réservoir de pétrole se vide, le rythme d‘extraction diminue dès que la moitié du réservoir est vide. C‘est physique, géologique.
On ne trouve aujourd‘hui quasi plus de nouveaux gisements de pétrole dans le monde, qui plus est les géants du pétrole investissent dans les énergies renouvelables plus que dans le pétrole depuis une longue décennie.
Dans le même temps de nombreux pays ont besoin de plus de pétrole : Chine, Inde, Afrique, le Moyen-Orient aussi consomme plus et donc vend moins.
Donc à long terme les prix vont monter, si tant est que les quantités livrées à l‘Europe soient maintenues.
Personnellement j‘ai supprimé la voiture en décembre 2021, fin d‘un processus commencé en 2008 quand je suis passé d‘une BMW parcourant 60.000 km par an à une Smart. Tous mes trajets longue distance se font en train, sauf une fois dans l‘année avec une voiture (de location) vers la France, et encore… A courte distance, soit le train régional, le métro, le S Bahn, ou encore le vélo (3.000 km par an tout de même). Ce vélo pourrait être électrique pour des distances de 10 à 20km, si le besoin était. Un vélo cargo pour transporter mes filles ou faire les courses. Et du car sharing quand j‘ai vraiment besoin d‘une voiture.
On rétorque souvent qu'on n'a pas le choix de prendre la voiture : une étude en Hesse montrait que 50% des trajets en voiture le sont pour des distances inférieures à 5 km. Donc la plupart sont remplaçables par le vélo. Les réseaux de transports en commun est très développé en Allemagne, on peut se projeter partout assez rapidement. Il y a 1,4 passager par voiture sur les routes le matin et le soir. Le covoiturage n'est que peu développé.
Bien sûr, tout ceci nécessite organisation et renoncement au confort. En contrepartie, cela permet de réaliser d'énormes économies. A vous de savoir.
L'intelligence financière nécessite de se poser les questions d'où part son argent. Et la voiture est un gouffre financier régulièrement sous-estimé. Sauf maintenant. Je propose à tout le monde de réfléchir et de garder votre argent pour vous, pas de le donner à Poutine ou à d'autres gentils de ce monde.
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