7 choses que les Français ignorent quant à l'assurance-maladie publique en Allemagne
- Florian Chiron
- 11 juil. 2024
- 2 min de lecture
Il y a deux statuts d'assurés : les assurés publics obligatoires et les assurés volontaires. Le statut est en fonction de la situation professionnelle (volontaire pour les indépendants, les fonctionnaires, certains retraités et les salariés gagnant plus que le plafond de 69.300€ en 2024). Toujours marrant ce terme de "volontaire" pour des gens à qui on n'a souvent pas demandé l'avis.
L'assurance-maladie est garantie par 96 caisses maladies. Il y en avait 400 en l'an 2000 et plus de 1500 en 1970. Les prestations sont à 97% identiques entre les caisses. Par contre, elles ont des noms et des couleurs différentes, la classe.
La prime d'assurance dépend des revenus. Pour les assurés obligatoires, les revenus du travail salarié ou des retraites publiques et complémentaires d‘entreprises sont assujettis à cotisations. Pour les assurés volontaires, tous (tous) les revenus sont assujettis donc aussi : loyers, revenus du capital, rentes diverses. Les employeurs payent la moitié de la prime sur les salaires.
La prime dépend du taux de cotisation qui est de 14,6%, en sus un versement complémentaire dépendant de chaque caisse est à acquitter, de 1,6% en moyenne. À cela s'ajoute l'assurance-dépendance, soit 3,4% à 4%. Au moins, les enfants sont assurés gratos.
Le montant maximum de cotisation à payer sera en 2024 de 1.019 € par mois. Il était à 650€ en 2009 et à 505€ en 2000. Soit une hausse moyenne de 3,5% par an. À ce rythme, il faudra raquer 1.806€ en 2040. Une paille…
Le livre social V décide de l’organisation de l’assurance. Un délice, par exemple article 12, qui montre à quel point vous en avez pour votre argent : "Les prestations doivent être adéquates, appropriées et économiques ; elles ne doivent pas dépasser le strict nécessaire. Les assurés ne peuvent pas réclamer des prestations qui ne sont pas nécessaires ou économiquement justifiables, et les prestataires de soins de santé ne peuvent pas les fournir, et les caisses d'assurance maladie ne peuvent pas les rembourser." Youpi.
Au cas où cette situation vous déprime, rassurez-vous : les caisses maladies remboursent plus de 50 séances de psychothérapie par an. Par contre pour les arrêts maladies, la couverture est limitée à 90% du net, avec un plafond à 3.140€ nets.
Dans ce contexte, il est logique que certains cherchent des alternatives.
Par exemple, l'assurance santé privée, allemande ou française.
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