Ce que votre employeur allemand sait.

Et que vous ne savez pas en venant de France vers l'Allemagne.

Au rang des comparaisons France-Allemagne, il y a le combat des "charges sociales".

Depuis que je suis électeur, j’entends à toutes les sauces que les charges (qui sont des cotisations, car elles génèrent des prestations) sont trop élevées en France.

Est-ce vrai, par rapport à l’Allemagne ?

J’ai fait ce tableau concernant les cotisations retraites.

1. Jusqu’à 3.864€, c’est en France 25,45% de la masse salariale qui est versée pour la retraite, 27,26% au-delà de ce salaire.

2. En Allemagne, c’est 18,6% (mais ça va monter, cf. ce post) et jusqu’à 7.550€ de salaire mensuel.

3. Qui plus est, en Allemagne, les cotisations sont payées à moitié entre employeurs et employés. En France, c’est plutôt 60% employeur et 40% employé.

Résultat des courses ?

Un salarié gagnant 50.000€ bruts annuels en Allemagne aura 1.032€ de plus dans sa poche chaque année. Et son employeur, 3.765€.

Pour les hauts salaires, à 120.000€ bruts soit 10.000€/mois, le gain est de 4.439€ pour l’employé, 11.250€ pour l’employeur.

Pourquoi est-ce ainsi ? Deux raisons :

1. L’absence de complémentaire retraite obligatoire en Allemagne.

2. Des prestations retraites bien plus basses en Allemagne.

Fun fact (ou pas) : c’est l’employé qui subira les désagréments de ces cotisations plus faibles. L’employeur ne profite que des avantages.

Et donc, ne croyez pas au paradis sur terre si on vous propose un brut plus élevé en Allemagne qu’en France. C’est normal.

Et si vous négociez pour vous faire muter Outre-Rhin, demandez à minima en plus sur votre brut ce que l’employeur économise.

Vous connaissez quelqu’un qui va bientôt travailler en Allemagne ? Taguez-le en commentaire ou envoyez-lui ce message. Il ou elle vous sera reconnaissant☺️.

Pour plus d’informations sur votre situation personnelle, écrivez-moi.