De plus en plus, les Français se sédentarisent en Allemagne.

C'est ce qui ressort des statistiques officielles allemandes.

J'ai réparti les Français d'Allemagne en 4 catégories (comme toujours, les naturalisés ne sont pas dans ces classifications) :

• Les "néo-arrivants", tous beaux, tous frais, la fleur au fusil, surpris par la nourriture et les Plätzchen de Noël, qui sont là depuis moins de 6 ans.

• Les "intégrés", qui ont fait leurs gammes, on ne la leur raconte plus, ils connaissent les différents types de Glühwein, l'actu de la Bundesliga ne leur échappe pas, ils sont là depuis 6 à 15 ans.

• Les "sédentarisés", quasi-Allemands de fait. Quand ils rentrent en France, ils passent pour des experts du pays. Et on ne leur demande plus quand ils vont rentrer. Ils sont là depuis 15 à 30 ans.

• Enfin, les "enracinés", eux sont ici et bien là. On ne les bougera plus, sauf les pieds en avant. De vrais Allemands de cœur. Mais restés Français de papier.

Bon, eh bien il y a de moins en moins de néo-arrivants. Entre 2018 et 2023, leur nombre est passé à 33.805, soit -22.31%.

C'est significatif.

Et sachant que le nombre de Français en Allemagne est resté constant, ça veut dire, par vases communicants :

• Que le nombre d'intégrés a augmenté de 12.87% et s'élève à 36.005.

• Le nombre de sédentarisés stagne, à 32.625, chiffre probablement plombé par les naturalisations.

• Les enracinés explosent de 15.48% et leur nombre total est de 37.970.

Que comprendre ?

On s'en doutait un peu quand on avait vu que de moins en moins de Français quittent l'Allemagne, qu'ils vieillissent ici. Voilà, l'Allemagne plaît. On arrive et on ne quitte pas le pays.

Ce post est le septième d'une série de 15 messages sur la démographie des Français en Allemagne. Les chiffres sont issus des statistiques officielles que le cabinet a retravaillées.

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