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Deuxième année de récession pour l'Allemagne en 2024.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 14 oct. 2024
  • 2 min de lecture

La lumière au bout du tunnel ?


La croissance en 2024 sera à -0,2% a annoncé le gouvernement, après -0,3% en 2022.

Le pronostic pour 2025 est de 1,1%. On verra bien.


De fait, cela fait bien depuis 2018 que la croissance est en berne.

Déjà, avant le Covid.


La politique allemande depuis 20 ans a été marquée par plusieurs facteurs :

  • Une baisse des coûts du travail et la modération salariale.

  • Une dépendance massive au gaz russe.

  • Une force à l'exportation notamment vers la Chine.

  • Un non-investissement dans les infrastructures (pour atteindre le déficit 0).

  • Une sécurité extérieure déléguée aux USA.

  • Un avantage compétitif historique face aux voisins européens qui ne peuvent plus dévaluer avec l'euro.


Bref, beaucoup de facteurs externes.


La stabilité gouvernementale autour de la personnalité d'Angela Merkel faisait de l'Allemagne un roc, un pays fort et calme.

Pendant que l'Allemagne s’enrichissait, son nombre de pauvres augmentait et le bien public (écoles, universités, santé, route, trains) se détériorait.

On dit souvent que les deux seules grandes décisions de Merkel furent la sortie du nucléaire après Fukushima et l'accueil d'un million de Syriens en 2015.


Le monde a changé :

  • La Chine maintenant produit elle-même les biens qu'elle importait et devient leader dans les branches d'avenir : véhicules électriques, énergies renouvelables, électronique, acier.

  • La guerre en Ukraine et le choix géopolitique de s'opposer à la Russie ont fortement renchéri l'approvisionnement en gaz et l'Allemagne doit désormais s'armer et mettre plus de moyens dans sa sécurité.

  • Le choc inflationniste de 2022-2023 a appauvri la société comme d'autres.

  • La croissance économique mondiale qui reste moyenne.


Et l'Allemagne connaît des problèmes internes :

  • La cacophonie gouvernementale ne donne aucune confiance aux décideurs économiques.

  • La relance forte de l'investissement public sous ce gouvernement ne produit pas encore d’effets.

  • La bureaucratie, jadis garant de sécurité, est devenue étouffante et bride l'innovation.

  • La transition démographique crée de lourds besoins de main-d'œuvre, ce qui a fortement renchéri le coût du travail (hausse des salaires).


Dans 11 mois, on revote pour le Parlement. Et a priori, l'extrême droite va prospérer. Logique, quand on lit tout ça.


Cependant, il y a de nombreuses notes optimistes :

  • Le déficit public est faible.

  • La dette publique est inférieure à 60% du PIB.

  • L'Allemagne emprunte moins cher que ses voisins.

  • La transition énergétique a fait en 3 ans des pas de géant.

  • L'Allemagne réinvestit dans ses infrastructures et dans les technologies du futur.

  • L'esprit allemand : savoir se retrousser les manches et bosser pour le pays.


Comme souvent, je préfère voir le verre à moitié plein.

L'Allemagne a des atouts.


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