En UE, la puissance économique est en Allemagne, les dettes en France et Italie.
- Florian Chiron
- 18 déc. 2024
- 2 min de lecture
Ce graphique montre la puissance économique relative des pays de la zone euro et leur dette relative.
Normalement, un pays qui pèse 10% du PIB devrait peser 10% de la dette.
Sauf que dans la vie jamais rien n'est normal…
Ce qu'on voit est que la France, par exemple, pèse 20% de la puissance économique de la zone euro. Et 25% de la dette totale. L'Allemagne elle représente 21% de la dette totale pour 28% de la puissance économique.
L'Italie fait encore pire que la France, et l'Espagne est plutôt en situation de se rapprocher de la ligne d'équilibre.
Que nous dit ce graphique ? Que les deux pays endettés du trio de tête économique peuvent l'être uniquement grâce au 3e.
La zone euro est un système de facto solidaire. Les puissants donnent une sécurité aux moins solides.
Et la BCE a pu, par le passé, en achetant de la dette grecque, italienne ou espagnole, sauver la monnaie.
Sauf que cette période est terminée. La BCE n'achète plus de titres, elle se les fait rembourser à échéance, puis détruit la monnaie créée.
Donc elle ne sera d'aucun secours à la France si un jour le pays n'arrive plus à vendre sa dette.
Je ne sais pas combien de temps on peut vivre comme ça sur le dos des autres. On verra.
Et quel poids politique a un pays surendetté par rapport à ses copains beaucoup plus rigoureux.
Heureusement la France a François Bayrou. On ne rigole pas (il alertait déjà sur le problème de la dette en 2017, ce qui était rafraîchissant !)
Quant à l'Allemagne, on voit ici un enjeu des prochaines élections : faut-il aménager la règle d'or du frein à la dette pour permettre des investissements importants ?
Notre pays d'adoption peut s'endetter un peu pour investir. Ce ne serait pas un gros problème.
Et il en a besoin.
À suivre donc. 2025 sera passionnante.

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