Il y a 5 ans, elle était honnie par tout le monde.
- Florian Chiron
- 12 nov. 2024
- 2 min de lecture
Aujourd'hui, c'est la ruée vers l'assurance-santé privée.
Il ne se passe pas un RDV au cabinet sans qu'un client nous pose la question.
Et nombreux sont ceux qui franchissent le pas.
Les raisons ?
Les promesses de l'assurance-santé publique explosent au grand jour :
L'accès pour tous aux soins s'est transformé en temps d'attente énormes (il suffit d'aller sur doctolib et d'essayer d'avoir un RDV).
Le principe de solidarité (qui existe aussi dans le privé, d'ailleurs) croule sous le poids du vieillissement de la population.
L'accès à la médecine moderne n'est plus garanti, la priorité étant donnée aux patients privés.
Les standards élevés à l'hôpital sont battus en brèche par le manque de personnel, l'engorgement et la hausse des temps d'attente. Là encore, priorité aux patients privés.
Le contrôle des coûts devait maintenir les cotisations stables : que nenni, la cotisation maximale est passée de 800€ en 2018 à 1.100€ en 2025.
Le système efficace avec concurrence entre centaines de caisses maladies s'est transformé en moloch bureaucratique avec une hausse des coûts de gestion de 7% en 2024.
La sécurité financière à terme se transforme en déficits : plus de 5 milliards en 2023, et déjà 4 milliards en 2024. Le taux de cotisation supplémentaire va passer en moyenne de 1,7% à 2,5% du salaire.
Une réserve financière devait garantir une stabilité. Elle a fondu à 6 milliards, soit 7 jours de dépenses.
Le système devait vivre sans financement extérieur : ce sont désormais 15 milliards par an que l’Etat a subventionné en 2023, après 28 en 2022 suite au Corona. Cette subvention va se faire raboter, restructuration des finances publiques oblige.
Conséquences ?
Depuis 2022, plus de 400.000 personnes ont quitté le public vers le privé. 300.000 ont fait le chemin inverse (c'est un mythe que de penser que le retour ne soit pas possible).
Alors oui, le privé est concerné par les hausses tarifaires, lui aussi (+3,5% par an sur les 20 dernières années). En revanche, les assurances privées ont capitalisé 330 milliards d'euros de réserves financières destinées à stabiliser les cotisations à la retraite.
D'un côté, 75 millions d'assurés publics sont assis sur 6 milliards de réserves (80€ par personne), de l'autre 9 millions d'assurés privés reposent sur 330 milliards (37.000€ par personne).
Alors oui, je comprends les clients qui souhaitent franchir le pas.
Et je les conseille avec professionnalisme.
Pour plus d'informations, contactez-moi :)
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