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Il y a une vague de germanophobie en France. Cela m'inquiète.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 21 juil. 2023
  • 2 min de lecture

L'Allemagne est vert de gris, l'Allemagne est criminelle, l'Allemagne sacrifie la France sur l'autel de ses idéologies. Des phrases lues sur LinkedIn.

Les critiques, bave aux crocs, pleuvent envers l'Allemagne :

  • Elle mènerait une politique austéritaire. Car oui, prôner l'équilibre budgétaire et non la gabegie c'est mal.

  • Elle accueillerait trop de migrants. No comment.

  • Elle a fermé sur les 12 dernières années ses centrales nucléaires et émet plus de gaz à effet de serre que la France.

  • Pire : elle serait responsable de la panade d'EDF et la filière nucléaire française. Sans rire, y'a même un bouquin sur le sujet qui est sorti.

J'y vois surtout l'expression d'un complexe d'infériorité.

Car en fait l'Allemagne s'en fiche de ces états d'âme.

Quand on parle de la France en Allemagne, ce n'est pas pour parler des vertus de son modèle économique, financier ou énergétique. C'est pour parler au mieux de Mbappé et du Champagne, au pire des émeutes dans les banlieues.

Les Français ne connaissent rien à l'économie, à la culture et l'histoire allemande.

Ils ne savent pas que :

  • l'Allemagne déteste l'inflation et la dette et privilégie toujours le sérieux budgétaire à la gabegie.

  • Le PIB allemand issu de l'industrie est 3 fois supérieur à celui de la France.

  • L'Allemagne doit son essor industriel au charbon présent dans son sous-sol : elle en a réduit l'usage de 65% des besoins énergétiques à 25% entre 1990 et 2022.

  • L'Allemagne a moins de soleil et de façade maritime que la France : pourtant elle produit 4 fois plus d'électricité de ces sources que la France.

  • Le peuple allemand est historiquement beaucoup plus pacifiste et anti-nucléaire qu'en France.

  • L'Allemagne n'a aucune responsabilité dans les problèmes techniques et financiers de la filière nucléaire française, ni dans les problèmes financiers de la France.

  • Sans l'euro soutenu par l'Allemagne, la monnaie française serait dévaluée.

Je ne dis pas que tout est bien en Allemagne.

Mais tous les problèmes de la France ne viennent pas d'Outre-Rhin.

Remettons l'église au milieu du village.

L'avenir de l'Europe passe par le travail en commun de mes deux pays.

C'était mon coup de gueule de la semaine.

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