Immobilier et économie en surchauffe
- Florian Chiron
- 15 juin 2022
- 1 min de lecture

-15%. C'est ce qu'un client espère sur les prix de l'immobilier.
Une baisse, somme toute importante. On parle ici des grandes villes, bien sûr.
En effet la hausse des taux va éjecter du marché du financement de nombreux acheteurs potentiels.
Ce qui mécaniquement diminue la demande et donc baisse les prix. La baisse a déjà commencé à Paris.
Je parierais plutôt sur un atterrissage en douceur de la hausse. En effet les banques centrales réagissent déjà (en l'occurrence trop tard) au risque d'inflation en augmentant les taux à court terme.
Il faut savoir ici que les taux d'emprunt immobilier ne dépendent pas des taux fixé par les banques centrales mais des taux long terme sur les marchés financiers. Ceux-ci augmentent quand l'économie est en surchauffe. Si la banque centrale augmente ses taux, diminue l'argent qu'elle met à disposition des banques, alors l'économie va s'enrayer.
Aujourd'hui tout le monde considère qu'il faut une petite récession pour assainir une économie post Covid en surchauffe. Le président de JP Morgan prévoit un "ouragan économique" : tensions sur le pétrole, problèmes alimentaires, approvisionnements en matières premières difficiles, guerre en Ukraine, inflation, conséquences du réchauffement climatique, tout porte à croire que l'économie va passer en récession.
Et donc les taux vont de nouveau se détendre, à terme. Mais la récession ne fera pas monter les prix.
Bref, il est temps d'attendre en matière immobilière : si un bien vous intéresse, achetez-le au bon prix. Sinon, passez votre chemin.
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