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J'ai profité des vacances pour lire.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 21 août 2024
  • 2 min de lecture

Et remettre en question certains poncifs.


En fait, j'ai écouté 3 livres sur une application à laquelle je suis abonné.

Et lu 1 bouquin.


J'ai donc lu :

  • Retour à Reims, de Didier Eribon. Ça raconte l'histoire de l'auteur, philosophe sociologue à Paris, et de son rapport avec la classe ouvrière (ex-communiste, désormais RN) d'où il vient à Reims.

  • Les Années, d'Annie Ernaux (prix Nobel de littérature), qui retrace 60 ans d'Histoire de France du point de vue de la vie de tous les jours. Un livre bouleversant.

  • Nos enfants après eux, de Nicolas Mathieu (prix Goncourt 2019). Ça raconte la vie d'ados de différents milieux (classe populaire, enfants d'immigrés, classe moyenne néo-bourgeoise, classe bourgeoise) dans les années 90, soit pile-poil quand j'étais ado aussi.

  • Un esprit bof dans un corps pas ouf, d'Anne-Sophie Girard, qui défonce le développement personnel et qui, finalement, fait beaucoup de bien.


Les connaisseurs me diront que ce choix est très bourdieusien, limite gauchiste.

Bon, n'exagérons rien.


Il se trouve que ces livres ont en commun un rapport important avec l'éducation. Et notamment du fait que la "bonne" éducation est un privilège que se gardent certaines parties de la population, celles qui savent qu'il vaut mieux faire une grande école que l'université, apprendre l'allemand plutôt que l'espagnol, faire du tennis plutôt que du foot, écouter de la musique classique plutôt que Fun Radio.

Et que finalement, pour ceux issus de la classe moyenne, voire populaire, les écueils sont plus nombreux pour réussir que pour les classes supérieures. Les schémas fonctionnent bien.


Mais voilà, il y a toujours des exceptions, et je suis heureux de venir d'un milieu somme toute modeste (père technicien avec un BTS, mère secrétaire avec un BEP) et d'avoir pu étudier à Sciences Po, puis faire ma carrière. J'ai aussi profité du fait que les Allemands n'en ont rien à cirer des grandes écoles françaises, et qu'avoir un Master de l'Université de Strasbourg 2 (comme moi) vaut autant sur le marché du travail allemand qu'un diplôme HEC. D'ailleurs, un collègue stagiaire à Munich en 2001 me disait, non sans snobisme, vouloir retourner bosser à Paris car au moins là-bas : "les HEC sont mieux payés que les gens venant de l'université". Bref.


Alors oui, je suis (pourquoi pas) la preuve par l'exception que ça peut marcher, mais comme le dit Anne-Sophie Girard, à force de regarder les exceptions, on se croit nul soi-même. Alors qu'on est juste dans la moyenne. En fait, on est dans la moyenne dans plein de domaines, dans d'autres carrément mauvais, et dans quelques rares domaines, on est au top.


Quoi qu'il en soit, il n'est jamais trop tard pour apprendre, car le savoir est la clé de la réussite. Et si déjà vous me lisez, vous avancez dans cette quête !


Et on repart pour une année de brèves, d'infos financières et fiscales, et de thématiques intéressantes sur l'Allemagne et les Français en Allemagne.

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