L'Allemagne est sous-estimée
- Florian Chiron
- 10 mai 2024
- 2 min de lecture
"Il ne faut jamais faire ce qu'ont fait les "spécialistes" de l'économie française.
Enterrer l'Allemagne."
Ainsi commençait la newsletter de Marc Fiorentino la semaine dernière.
Il continue :
"On a tout entendu sur l'Allemagne. Ils sont finis, leur business model est mort, leur croissance ne repartira jamais, etc., etc."
Sauf que la croissance rebondit. Certes doucement, mais elle rebondit.
Et que leur inflation continue à baisser, ce qui va entraîner une baisse forte de leurs taux à long terme.
N'oublions pas qu'avec une dette légèrement au-dessus de 60% du PIB et un surplus budgétaire, ils ont des moyens illimités pour une relance industrielle...
Que dire de plus ?
Que l'Allemagne a des ressources et qu'elle est sans arrêt sous-estimée :
Avec 0,2% de croissance au 1er trimestre, elle a évité la récession officielle. Seul le dernier trimestre 2023 fut négatif.
La confiance des consommateurs est la plus haute depuis 2 ans.
Le plein-emploi est là et 1,7 million de postes sont à pourvoir, malgré la crise.
Le pays est devenu en deux ans indépendant de la Russie en gaz (alors que 54% de son gaz venait de Russie en 2021).
Même en fermant ses dernières centrales nucléaires, le pays a diminué massivement son recours au charbon en 2 ans. La part de renouvelables dans la production électrique est de 60%.
L'Allemagne emprunte à moins de 2,5% sur les marchés, contre 3% il y a 6 mois.
Le budget du pays, au quasi-équilibre, présente des investissements à un niveau inédit.
25 ans que je vis en Allemagne, on a enterré le pays 10 fois entre temps. Et toujours, il se redresse, non sans mal.
Ces nouvelles sont mauvaises pour la France. Car je pense que dès que le gouvernement aura réglé ses problèmes intérieurs et que la situation budgétaire et économique sera en passe d’être résolue, il s’occupera de la France et de sa dette.
La France du "quoi qu'il en coûte" a besoin d'une Allemagne moribonde pour continuer sa politique.
Cet épisode est bientôt terminé.
À suivre donc.
Et pour plus de bonnes nouvelles sur l'Allemagne, abonnez-vous.
Comentários