L’industrie automobile allemande précipite l'Allemagne dans l'abîme.

Volkswagen en tête.

Kodakiser, c'est le mot sur toutes les lèvres.

Et si l'industrie automobile allemande (6 millions d’emplois, 100 milliards de PIB, soit 4,5% du pays) s'effondrait, faute de ne pas avoir pris le virage des changements technologiques ?

Volkswagen va fermer des usines en Allemagne, une nouvelle qui a choqué tout le monde.

Les cours de Bourse des principaux constructeurs allemands ont chuté depuis début septembre : l'indice DAX Automotive a perdu 10% et 25% depuis mars 2024.

Le bouc émissaire pratique des populistes est tout trouvé : le parti écologiste qui aurait poussé à la baisse des émissions de CO2, à l'électrification, qui veut même limiter la vitesse sur les autoroutes.

En fait, c'est un peu plus compliqué.

Volkswagen est le constructeur qui a truqué ses logiciels pour diminuer artificiellement la pollution de ses diesels.

Volkswagen construit seulement 10% de véhicules électriques et est à la rue derrière ses concurrents chinois et américains.

Volkswagen, qui fait 33% de ses ventes en Chine et dont la part de marché y est passée de 20% à 14% en 4 ans. Parce que la marque allemande n'a pas saisi que le driver de la vente d'automobiles en Chine, c'est l'électrique.

Le tournant majeur de l'automobile en faveur du véhicule électrique est mondialement avéré, les ventes s'affolent dans de nombreux pays (+22% en 2024 versus 2023), sauf… en Allemagne (-22%). Il y a une campagne ici depuis quelques années contre cette motorisation, ce qui fait dire au patron de la CDU et probable futur Chancelier que « Volkswagen a construit trop de véhicules électriques ». Je m’étouffe en grignotant mon bretzel.

L’Allemagne s’aveugle elle-même, l’Allemagne a fait pression au niveau européen pour alléger les normes et retarder la fin du véhicule thermique. On le voit ces jours-ci avec les premières demandes de report de la baisse de 15% des émissions par véhicule.

Pendant ce temps, le monde avance. Tesla a construit une grande usine dans le Brandebourg, les Chinois vont investir et produire en Europe pour contourner les sanctions douanières (justifiées).

L’avenir de l’industrie automobile allemande est donc en suspens. Les constructeurs sont riches, mais vont devoir arrêter de freiner sur le véhicule électrique et mettre les bouchées doubles.

Retrouver le génie allemand qui a inventé des superbes technologies pour nos voitures.

Car quand l'automobile allemande tousse, c'est l'Allemagne qui s'enrhume.

Il y a alerte.

Sur ce, je retourne réfléchir sur mon vélo BMW.

Et si vous bossez dans l’automobile et avez un avis qualifié, je prends.