L'économie allemande en panne, mais la Bourse au sommet : miracle ou mirage ?
- Florian Chiron
- 19 mars
- 2 min de lecture
L'Allemagne révise sa croissance à la baisse, les entreprises industrielles tirent la langue, et pourtant… le DAX explose tous les records. Pendant ce temps, aux États-Unis, Wall Street plonge sous l'effet de l'instabilité politique et économique (merci Trump).
Alors, qu'est-ce qui cloche ?
Depuis l'arrivée de la coalition en 2021, qui termine ces travaux en mars, la Bourse allemande suit un drôle de schéma :
• Le DAX a pris 40%. Les grandes entreprises cotées se portent comme un charme.
• Le MDAX a perdu 20%. Les PME et les ETI souffrent en silence.
Pourquoi ce grand écart ?
1. Les multinationales du DAX profitent… de l'étranger
BMW, Siemens, SAP… ces géants ne vivent plus de l'Allemagne, mais de leurs ventes en Europe, aux États-Unis et en Asie. Moins elles dépendent de l'économie allemande, mieux elles se portent. Un comble.
2. L'argent gratuit, c'est fini ? Pas encore.
Après une année de resserrement monétaire suite à la hausse de l'inflation (décision contestable), la BCE a baissé ses taux. Résultat : les taux plus faibles sont une bénédiction pour les grands groupes qui lèvent des milliards sur les marchés.
3. L'Allemagne des PME galère
Les entreprises du MDAX, plus ancrées dans l’économie locale, subissent de plein fouet la crise du bâtiment, l'exploision des coûts de l'énergie suite à la guerre en Ukraine, la frilosité des banques à prêter, et la bureaucratie débordant d'imagination. Résultat : elles plongent. (Même si le mois dernier le MDAX a pris 17% - j'en ai acheté début janvier d'ailleurs :) )
4. La Bourse et l'économie réelle ? Deux mondes parallèles.
Les marchés financiers ne réagissent pas aux galères d'aujourd'hui, mais aux espoirs de demain. Et visiblement, certains misent déjà sur une sortie de crise.
Surtout que le plan du gouvernement et les centaines de milliards de dettes pour les infrastructures, la transition énergétique et la protection civile et militaire, va enclencher des commandes massives dans l'économie.
Comme souvent, il n'y a pas forcément corrélation entre bourse et économie.
Globlement, la Bourse et les grands indices performent toujours que l'économie et notamment parce qu'elle ne reflète que les meilleurs.
Conclusion ?
Arrêtez avec vos excuses bidons du genre : "Ce n'est pas le moment d'investir à cause de (au choix) : la guerre / la crise / l'inflation / les élections / le virus". Le meilleur moment pour investir était hier, le 2e meilleur est maintenant.
De par son effet sélectif, ou loupe, un indice performe mieux que l'économie. Donc même si les prévisions de croissance future sont maussades, vous serez mieux lotis en investissant un peu qu'en vous arc-boutant sur votre livret A.
Si vous ne savez pas comment vous y prendre pour investir intelligemment, contactez-moi.
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