La confiance, clef de voûte de l'économie...
- Florian Chiron
- 28 avr.
- 2 min de lecture
... et de notre métier.
La confiance est le moteur de toute relation d’affaires. Pas de confiance, pas de deal. Pas de deal, pas d’économie.
Depuis la Renaissance et, plus tôt encore, depuis la Révolution industrielle, l’essor de l’Occident repose sur deux piliers fondamentaux : la confiance entre les acteurs économiques et l’État de droit.
On peut faire affaire ensemble, parce qu’on sait que si l’un triche, il y a un arbitre impartial pour trancher : un tribunal indépendant.
Aujourd’hui, ce socle vacille. Et les États-Unis, autrefois garants de ce modèle, sont en train de le fragiliser gravement.
Trump sabote les fondations même de l’économie moderne :
Ses décisions sont erratiques et imprévisibles.
Il casse unilatéralement des accords, parfois même ceux qu’il a lui-même signés (cf. avec le Canada).
Il méprise les alliances stratégiques comme l’OTAN.
Il tente d’influencer la Justice américaine à son avantage.
Et il propose à l’Ukraine un "plan de paix" qui avalise une violation flagrante du droit international.
J’en passe, hélas.
Comment, dans ce contexte, continuer à faire confiance aux États-Unis ? Même si des accords commerciaux voient le jour, le mal est fait.
La confiance est rompue.
Et les marchés ne s’y trompent pas : le dollar recule, reflet direct de cette défiance globale. Et les taux US remontent, mettant le pays face au mur de la dette.
En business, une poignée de main doit avoir de la valeur. Un contrat aussi.
Le jour où la parole donnée ne vaut plus rien, c’est tout le système qui s’effondre.
Dans mon cabinet, c’est exactement ce qu’on vend : de la confiance.
Nos clients nous confient leurs projets de vie, leur avenir, leur patrimoine.
Nous sommes rémunérés pour des solutions durables, des conseils cohérents, un accompagnement sur le long terme.
Si je trahis cette confiance, en les abandonnant ou en défendant des intérêts contraires aux leurs, alors ils s’en vont, frustrés. Et ils auraient raison.
Aujourd’hui, je le dis clairement : je ne fais plus davantage confiance aux États-Unis qu’à la Chine ou à la Russie.
C’est vertigineux, quand on y pense.
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