top of page

La réforme des retraites en Allemagne a coulé avec la coalition.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 14 nov. 2024
  • 2 min de lecture

Une occasion perdue ?


J'ai suivi de l'intérieur les discussions concernant l'ex future réforme.

Je suis en effet membre du comité exécutif de la Fédération des Conseillers financiers allemands (Bundesverband Deutscher Vermögensberater). J'ai assisté notamment à 2 rencontres parlementaires sur le sujet et j'ai déjeuné avec un député responsable des questions de retraite pour le parti Grünen. J'ai aussi eu le plaisir de participer à quelques réunions internes.


Entre-temps, tout ce boulot a explosé avec la coalition. C'est la politique.


Je suis très critique sur la réforme désormais avortée :

  • Elle figeait le taux de remplacement à 48% jusqu'à 2038. Au-delà, advienne que pourra.

  • Elle prévoyait une augmentation des cotisations de 18,6% actuellement à 23% en 2035.

  • Les nouveaux produits complémentaires retraite eussent été moins intéressants (car moins subventionnés) que ceux actuels.

  • Le capital générationnel (un fonds investi en actions qui financera les retraites plus tard) était trop faiblement doté, mais il faut bien commencer.


Bref, comme d'habitude cette réforme prenait aux jeunes, aux salariés et aux entreprises pour financer un régime de retraite à bout de souffle.


En effet :

- Les 30 dernières années, il y a eu 20% de plus de cotisants contre 60% de retraités supplémentaires.

- Aujourd'hui, 2 cotisants payent pour 1 retraité, contre 6 pour 1 à la création du système. Dans 10 ans, ce seront 1,5 pour 1 et en 2050, 1,3 pour 1, selon les prévisions démographiques.

- Les dépenses du système public sont en hausse constante (+5,6% en 2023), environ 10% du PIB allemand est consacré à payer les retraites, tendance cependant stable.

- La caisse publique vit à flux tendus, elle n'a que 2 semaines de réserves financières.

- L'État subventionne le système de retraite à hauteur de 25% (soit 100 milliards par an), mais dans le cadre de la consolidation des finances publiques, cette subvention va diminuer.

- Le débat sur la compétitivité de l’économie allemande va battre son plein pendant la campagne électorale et il va apparaître difficile de faire supporter aux entreprises un fardeau de plus en plus lourd.


On parle (enfin, la CDU qui caracole en tête des sondages en parle) déjà de supprimer la possibilité de partir à 63 ans. D'augmenter l'âge de départ à 70 ans. De permettre aux retraités de bosser à côté de leur pension.


Bref, tout ceci rend indispensable l'élaboration d'une stratégie de prévoyance privée.

En plus, il y a moyen en 2024 d'économiser jusqu'à 12.000€ d'impôts en investissant pour la retraite.


Donc gogogo à vous le magot (j'espère que vous avez la réf).


Pour plus d'informations sur la préparation de la retraite, inscrivez-vous à notre webinaire exclusif du 19 novembre. Vous y retrouverez mes associés François Delaigue et Elodie Taisne, intouchables sur ces questions essentielles !

コメント


bottom of page