La Techniker Krankenkasse va coûter beaucoup plus en 2025.

Les autres caisses aussi, d'ailleurs.

Si votre salaire est supérieur à 5.500€ bruts par mois (66.000€ par an), janvier 2025 sera rude pour vous.

5.512,50€, c'est la nouvelle limite décidée par les autorités allemandes pour 2025.

La limite de salaire sur laquelle les caisses maladies, notamment ladite TK plus haut, la préférée des Français d'Allemagne, prélèvent leurs cotisations, va augmenter au 01.01.2025.

De 6,5%.

Mazette.

La cotisation santé + dépendance va donc passer, pour quelqu'un qui n'a pas d'enfants, de 1.015€ à 1.081€. 76€ de plus chaque mois. Pour aucune prestation complémentaire.

Elle était encore à 800€ en 2018.

Alors cette hausse ne concerne que celles et ceux gagnant au-dessus de cette limite, car leurs cotisations sont plafonnées.

Et bien sûr cette hausse en cache une deuxième : la hausse des taux de cotisations des caisses maladies. J'en ai parlé il y a peu ici.

Dans le même temps, la limite de revenus permettant de quitter le système public d'assurance-maladie passera de 66.600€ à 73.800€. Autant dire qu'on rend de plus en plus les cadres et professions intermédiaires prisonniers du système public.

Pourquoi cette hausse ? Elle est en fonction de la hausse des salaires de 2023. Comme ceux-ci ont bien été revalorisés avec l'inflation, on augmente.

Il n'empêche. Le coût de l'assurance-maladie a plus que doublé en 24 ans, passant de 504€ à 1.081€ par mois. Soit plus de 3,2% d'augmentation annuelle. Le tout en rognant les prestations.

Pendant ce temps, le salaire moyen en Allemagne est passé de 25.000€ à 46.000€, soit 2,5% par an.

Je ne vois pas comment l'évolution pourrait changer. Surtout que personne ne souhaite réformer l'assurance-maladie.

À toutes celles et ceux gagnant au-dessus de 5.500€ par mois : intéressez-vous à l'assurance privée. Je sais bien qu'à la TK et ailleurs, ce régime se fait caricaturer. Mais bon, à 1.081€ par mois de cotisations, la caisse maladie serait idiote d'abandonner des sources de financement et des bons payeurs. Y compris avec un peu de mauvaise foi.

On me dit souvent à propos de l'assurance-santé privée : "Je ne pourrai pas retourner dans le public". On se demande bien pourquoi. Je cherche encore des raisons.

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