Les nouvelles choquantes se multiplient pour les assurés.

Les nouvelles choquantes se multiplient pour les assurés dans les caisses de santé publiques.

Parmi les 68 plus grandes caisses maladies publiques allemandes, 51 ont augmenté leur taux de cotisation en 2024.

Et nous ne sommes qu'en septembre.

Alors je rappelle rapidement qu'en Allemagne, il y a pour l'assurance santé publique :

• Environ une centaine de caisses maladies, 68 d'entre elles assurent 97% des personnes.

• Un taux de cotisation global de 14,6%, imposé par l'État.

• Un taux de cotisation spécifique fixé par la caisse. Celui-ci était en moyenne de 0,9% en 2015, il était en 2023 de 1,7%.

• Le taux global est prélevé sur le salaire.

• À ceci s'ajoute l'assurance dépendance, qui coûte entre 3,4% et 4% du salaire.

La dérive des dépenses de l'assurance publique entraîne une hausse inarrêtable du taux de cotisation, donc.

Par exemple, la KKH a augmenté son taux de cotisation de 1,3%. En moyenne, les caisses ont augmenté en 2024 de 0,2%.

D'après le patron de la caisse préférée des Français en Allemagne (la majorité de nos clients y est quand on les rencontre), la Techniker Krankenkasse, qui assure 11 millions de personnes, il y aura des augmentations massives en 2025.

C'est un engrenage sans fin.

Pour un salarié gagnant 5.000€ par mois, une hausse de 0,2% représente 10€ chaque mois. Pas beaucoup peut-être, mais ça, plus ça, plus ça. Pour des prestations qui ne s'améliorent pas.

C'est ainsi qu'aujourd'hui, tous les assurés publics volontaires (ceux gagnant plus de 69.300€) - ils sont volontaires, car ils ont choisi d'être assurés publics - payent plus de 1.000€ pour une assurance somme toute moyennasse. Bon l'employeur paye la moitié, mais tout ce qui renchérit le coût du travail ne va pas en hausses de salaire.

1.000€, voire beaucoup plus, cf. Photo.

En 2002, c'était 400€. La hausse moyenne est de 4% par an. Contre 3,5% pour l'assurance privée.

Et donc, ça va continuer. Sauf réforme. Qui n'arrivera pas.

Je suis vraiment pessimiste sur le financement à long terme de l'assurance-maladie, publique comme privée, d'ailleurs.

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