Mon grand-père mesurait la qualité de ses vacances au nombre de kilomètres roulés en voiture.
- Florian Chiron
- 4 janv. 2024
- 2 min de lecture
D'églises visitées. De bouteilles de rouge bues.
Et pourtant, il avait un mini budget.
Artisan cordonnier, vivant dans une petite maison au fond d'une cour à Angers, il avait juste de quoi nourrir sa famille.
Il avait pris un emploi au Carrefour qui avait ouvert en 1969. Un revenu faible, mais régulier.
De quoi s'engager pour les autres : le syndicalisme, la paroisse.
Et l'envie toujours, d'emmener ses enfants en vacances. En France, à 7 dans une Simca. Pas de plage, pas de restaurants, pas de glaces pour les enfants : des châteaux, des églises, des pique-niques, des rencontres. Pas d'argent. Ou peu.
Une vie simple et belle. Une vie d'autrefois. Des valeurs transmises à ses 6 enfants, à ses 13 petits-enfants, une tradition qui se perpétue.
Avec lui, puis avec mes parents, j'ai appris :
À lire les cartes routières.
À feuilleter le guide Michelin.
À reconnaître les plaques minéralogiques de tous les pays.
À connaître les numéros des départements.
À planter une tente sous l'orage.
À faire des mots croisés en voiture.
J'ai gardé une partie de cette tradition familiale.
Je ne prends plus la voiture pour les vacances. Je prends le train.
Je ne dépense pas sans compter. Je privilégie les échanges, autour d'une bonne bouteille, d'un pique-nique, en randonnée. Ou les 3 à la fois.
Le but des vacances est de s'aérer la tête, de passer de bons moments avec ses proches, de se ressourcer en découvrant de nouvelles choses.
Par chance, j'ai plus de moyens que mon grand-père, je peux faire tout ceci dans un confort amélioré.
Mais le but reste le même : replonger dans ses traditions familiales et renouer avec ses racines. Cette année, j'ai passé une semaine dans les Alpes, une dans mon Anjou natal, et une autre à faire de la randonnée en Normandie.
Et vous, vous avez appris quoi de vos vacances en famille ?
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