Pourquoi je n'investis pas (encore) dans l'Intelligence Artificielle.

En fait, je déteste les hypes. Je le répète souvent à mes clients.

J'ai vécu la bulle Internet en 2000 (-80% sur les valeurs internet), la bulle des subprimes (-90% sur les valeurs bancaires), la bulle des cryptos (-80% au pire de la crise), la bulle des entreprises de vaccins Covid (-70% pour moderna et BioNtech en 2 ans), et là on nous annonce l'IA.

Alors je trouve l'IA super, comme Internet est génial, les vaccins utiles et que les cryptos ont un rôle à jouer. Les subprimes, moins ;)

J'ai 4 gros doutes sur les entreprises se basant sur l'IA :

1. Beaucoup de start-up se positionnent sur l'IA, pour proposer des services structurés sur ChatGPT notamment. Que se passera-t-il le jour où OpenAI, la maison fondatrice de ChatGPT, proposera les mêmes services nativement ?

2. 99% des startup sont liées à ChatGPT. De fait, autant investir dans OpenAI directement. Or Open AI n'est pas coté. C'est Microsoft qui est dessus. Donc j'achète Microsoft. De manière générale, si une entreprise a besoin de la technologie d'une autre pour réussir, investissez dans cette autre entreprise.

3. La concurrence est rude. C'est la ruée vers l'or de l'IA. Ce qui veut dire que beaucoup de boites vont mourir. Comme dans le Klondike, les gagnants seront les marchands de pelles, de seaux et les bistrots. Pour l'IA, ceux fournissant le matériel, les réseaux etc. Nvidia par exemple. Internet nous a montré que c'était un business "the winner takes all". Vous avez un géant par domaine. Regardons : Amazon, Google, Meta, Microsoft, etc. Aucune boite de l'IA n'a cet avantage injuste.

4. Le dernier doute est de voir quand l'IA va percer. Et quand les entreprises vont s'imposer. On ne le sait pas. Donc j'attends et je m'intéresse.

Cela ne veut pas dire que l'IA n'est pas promise à un grand avenir. Juste qu'il ne faut pas se laisser berner par ses sirènes.

Mieux vaut investir prudemment, régulièrement, sur des fonds ou ETF internationaux. Et faire régulièrement des actualisations.

Et vous, investiriez-vous dans l'IA ?