Samedi dernier, je suis allé manifester à Francfort.

Pour défendre la démocratie, pour soutenir des valeurs de tolérance et de compréhension communes qui font le terreau de la société allemande.

La découverte du projet du parti néofasciste AFD de « remigrer » des millions de citoyens, de déchoir de leur nationalité des millions d'autres pour les déporter a levé le voile sur le visage infâme de ce parti.

Je suis stupéfait et consterné que nous nous trouvions, en Allemagne, dans une situation où nous devons nous engager publiquement en faveur des valeurs fondamentales de notre coexistence.

« La dignité humaine est inviolable » s'applique sans réserve à tout le monde en Allemagne. Les jeux de pensée sur la « remigration » forcée sont intolérables, en plus d'être anticonstitutionnels. La haine, l'isolement et l'exclusion ne doivent pas avoir leur place en Allemagne : ni aujourd'hui, ni demain, ni jamais.

Il est donc d'autant plus important que nous nous levions, que nous nous exprimions, que nous nous soulevons ensemble contre toute tentative d'ébranler les fondements d'une société libre et démocratique. Socle qui est aussi le fondement de la prospérité économique de l’Allemagne.

Alors je suis allé, comme 50.000 autres francfortoises et francfortois, applaudir, avoir froid aux pieds et chanter.

Et ça m'a fait un bien fou.

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Je ne fais pas de politique sur ce mur, et là, je fais une exception. Elle le vaut bien.