Signaux d'alerte d'une nouvelle "bulle" aux États-Unis.
- Florian Chiron
- 6 mars
- 2 min de lecture
Perso, je diminue mes positions US.
Le 2 janvier 2000, l’investisseur américain Howard Marks publiait son premier mémo intitulé "bubble.com" contre la spéculation excessive et les évaluations absurdes observées sur les marchés à l’époque.
Son analyse visait particulièrement les actions du secteur technologique, d’Internet et du commerce en ligne. Le ratio cours/bénéfices (PER) du NASDAQ avait atteint une valeur proche de 200 fin 1999, un indicateur clair d’une phase de marché surchauffée.
Marks avait vu juste : à partir de mars 2000, la bulle des dot-com éclata et, en octobre 2002, le S&P 500 avait perdu plus de 50% de sa valeur. Bim. Quand vous avez 21 ans à l'époque, ça vous marque au fer rouge.
25 ans plus tard, le 2 janvier 2025, Marks publie un nouveau mémo intitulé "On Bubble Watch".
Il y décrit de nombreux signaux d’alerte suggérant à nouveau l’existence d’une bulle potentielle aux USA : concentration du marché, valorisations supérieures à la moyenne. J'y ajoute allègrement l'endettement faramineux des USA, les droits de douane et autres facéties politico-économiques de l'homme orange.
Un élément frappant aujourd'hui est la domination de quelques grandes entreprises technologiques au sein du S&P 500. Les sept plus grandes actions, surnommées les Magnificent Seven - Apple, Microsoft, Alphabet (Google), Amazon, Nvidia, Meta (Facebook, WhatsApp, Instagram) et Tesla - représentent désormais plus de 30% de la capitalisation boursière totale de l’indice américain, qui comporte 500 valeurs. Une telle concentration ne s’était plus vue depuis la bulle des dot-com.
De plus, les actions américaines représentent en 2025 plus de 70% du MSCI World Index. Je veux bien que Trump fasse la pluie et le beau temps sur terre, mais là, c'est carrément surpondéré.
Marks nous rappelle une vieille sagesse du monde de l’investissement que moi, vieux Gen X quasi Boomer, vous retranscris : les marchés haussiers évoluent en trois phases. Dans la première, seuls quelques investisseurs prévoyants achètent après une chute du marché. Dans la deuxième, la reprise est plus largement acceptée. Enfin, dans la troisième phase, la majorité est convaincue que le marché ne peut que monter. BILD s'intéresse à la Bourse. Cette dernière phase est particulièrement dangereuse, car les investisseurs ont tendance à ignorer les risques et à ne plus remettre en question les valorisations.
Peut-on affirmer que le marché actuel est une bulle ? Marks ne répond pas, comme tout bon financier. A priori, nous n'y sommes pas encore. En attendant, Warren Buffet a liquidé ses positions. Bref, on attend la chute. Mais d'ici celle-ci, ça peut encore monter. Et pour le long terme, on peut rester investi.
Cela fait longtemps que je préviens ici que tout miser sur les USA, ou le MSCI World (c'est quasi pareil), est risqué. Personnellement, je profite des rendements sans risque de 5-6% et limite mon exposition.
Pour bénéficier d'un conseil pertinent et prudent en ces temps troublés, contactez-moi.
留言