Une nouvelle qui n'a pas fait grand bruit...

La nouvelle n'a pas fait grand bruit. Mais elle est inquiétante pour la France.

En effet, l'Allemagne commence à se rendre compte de l'état dramatique des finances publiques françaises.

Le ministre des Finances allemand, au détour d'une interview télé, a déclaré à propos de la France qu'il était temps d'adapter un certain sérieux budgétaire.

De fait, le déficit français est complètement hors de contrôle.

100 milliards d'euros, soit 4% du PIB, se sont volatilisés ces derniers mois. Ils s’ajoutent au déficit normal. On en est à 7% du PIB. À la gabegie du Covid et son "quoi qu'il en coûte" s'est succédée un désintérêt complet de maintenir les finances publiques.

La France a dû emprunter 300 milliards sur les marchés la semaine dernière. Pour l'instant, ils suivent, la confiance reste, mais le coût des emprunts augmente.

En début d'année, la France empruntait 0,4% plus cher que l'Allemagne et moins cher que le Portugal, l'Espagne et la Grèce.

Puis, il y a eu la dissolution.

L'écart entre la France et l'Allemagne a bondi à 0,8%. Sur le papier, donc, en tenant compte de 3.000 milliards de dette française, la dissolution a coûté 12 milliards (0,4% par an). Et ceci pour chacune des années à venir, tant qu'il n'y aucune stabilité dans le pays. Du grand art.

Le Portugal emprunte moins cher que la France, désormais. Depuis juin.

L'Espagne emprunte elle aussi moins cher. Depuis octobre.

Dans le rétroviseur, on voit revenir la Grèce. Oui, la Grèce.

Eh oui, la France fait autant confiance aux investisseurs que la Grèce. On voit le niveau. Restera l'Italie pour conserver le bonnet d'âne. Mais pour combien de temps ?

La note française va se faire dégrader prochainement.

Si le pays tient, c'est grâce à l'Allemagne et à l'euro. Mais bon, comme l'Allemagne fourmi commence à s'intéresser à sa voisine cigale, et que l'hiver va bientôt venir, va-t-elle lui dire d'aller danser ?

In fine, c'est même dangereux pour l'euro. La France ne peut pas s'effondrer sans mettre en danger la stabilité en Europe.

La tâche du gouvernement Barnier est immense. On verra bien si son budget passe, avec ses nouveaux impôts et ses mesures d'économies.

Je préfère être en Allemagne qu’en France, en ce moment. Ça va tanguer sévère au pays.

Et pour mon argent, je garde ma ligne : mieux vaut détenir des euros allemands que des euros français.

Si vous voulez savoir comment cette situation impactera vos finances, contactez-moi.