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L'économie allemande est vraiment en récession.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 26 août
  • 2 min de lecture

Le choc est brutal : l’économie allemande est vraiment en récession.


L’Office fédéral des statistiques vient de corriger ses chiffres : au 2e trimestre 2025, le PIB allemand a reculé de -0,3% (et non -0,1% comme annoncé). Ce qui efface complètement la petite embellie du début d’année. Les deux dernières années de récession ont aussi été nettement révisées à la baisse : -0,7% en 2023 et -0,5% en 2024.


  • La production industrielle est en baisse quasi-généralisée,

  • Les exportations fléchissent, surtout vers les États-Unis,

  • Les investissements des entreprises reculent,

  • Et les perspectives restent sombres : pas de reprise significative attendue avant 2026 selon ING et la Bundesbank.


L’euro fort, les coûts de l’énergie, la hausse des coûts du travail, les droits de douane US et l’incertitude mondiale continuent de peser sur la compétitivité allemande. Et depuis des années, les exportations vers la Chine diminuent.


Je lisais aussi qu’il n’a jamais été aussi difficile depuis les 10 dernières années de trouver un travail que maintenant. Le chômage va commencer à remonter. Et le massif plan de relance par l’investissement en matière civile et militaire va mettre du temps à se diffuser dans l’économie.


Conséquence : cette réalité économique doit nous interpeller. Nous vivons dans un pays dont la prospérité n’est plus un acquis. Cela veut dire :


  • Une économie plus fragile, donc plus de prudence dans les choix professionnels.

  • Des réformes structurelles probables (temps de travail, fiscalité, retraite, sécurité sociale, énergie) qui impacteront directement notre quotidien.

  • Un environnement où la gestion de son patrimoine et la diversification deviennent plus que jamais essentielles.


Bref. Le pays paye la facture de 16 ans de Merkelisme : tout miser sur le gaz russe pas cher, exporter vers la Chine pendant que notre sécurité est assurée gratuitement par les USA. Tout ça, c’est fini. Cela a marché tellement bien qu’on a laissé les réformes sur le côté et peu investi dans les infrastructures.

Bref, la pente ne pourra pas être remontée avec le même immobilisme. Le gouvernement Scholz a fait 2-3 trucs pas trop mal au niveau militaire et énergétique, Merz montre un volontarisme intéressant sur les questions de politique étrangère, mais le chantier est devant nous.


J’ai vécu les années noires 2001-2005, et l’impact du choc de compétitivité de Schröder. À voir si Merz se montrera aussi courageux. J’espère.

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