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On ne va pas se le cacher : l'Allemagne ne va pas bien.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 5 déc.
  • 2 min de lecture

Et ce qui arrive aujourd’hui n’est pas une surprise.

C’est la facture de vingt ans de confort, de dépendances et d’illusions.


J’ai beau aimer ce pays, la réalité n’est plus celle de 2015.


C’est le drame depuis 2019.

L’Allemagne a pris plus de coups que Battiston face à Schumacher. (Seuls les boomers ont la réf).


Pandémie en 2020-22.

Énergie hors de prix en 2022-23.

Inflation record.

Taux qui s’envolent et sont multipliés par 10.

Droits de douane de Trump.

Guerre en Europe.

Et surtout : fin de la triple béquille – gaz russe pas cher + commandes chinoises + protection américaine.

Le modèle qui tenait debout depuis 20 ans… ne tient plus.


Les chiffres 2025 parlent plus fort que les discours.


  • Croissance : 0,0%

  • Commandes : –3%

  • Production : –2%

  • Investissements privés : –1,8%

  • Investissements étrangers : –12%

  • Exportations : –2,7%

  • Prix de l’électricité industrielle : +30 à +50% depuis 2015-2020.


Résumé : l’industrie allemande est dans la zone rouge. Et l’industrie allemande, c’est le moteur de l’économie du pays.


Pendant ce temps, Berlin sort le chéquier XXL :

  • 524,5 milliards € de budget.

  • ≈180 milliards € de nouvelle dette.

  • 131 milliards € d’investissements publics.


Message subliminal du gouvernement :

"Si on n’injecte pas, ça cale." De fait : sans puissance publique, c’est la dépression économique.


Et dans ce contexte, il faut avoir le courage de dire une vérité simple :

On ne peut pas maintenir sous perfusion un système social à bout de souffle (santé, dépendance, retraite) uniquement en augmentant les charges et les cotisations. Un système social ne tient que par une seule chose :  la croissance. Sans elle, tout s’écroule.

Chaque hausse de coûts pèse directement sur la compétitivité, sur les entreprises, sur l’emploi…

… et accélère exactement la crise qu’on prétend éviter.


Le marché du travail ?

Le chômage est bas (5,6%) mais la productivité négative et 400.000 postes restent introuvables.


Soyons donc honnêtes deux minutes :

  • L’Allemagne n’est plus la forteresse industrielle inoxydable.

  • Le monde ne lui déroule plus le tapis rouge.

  • Le modèle d’hier ne reviendra pas.


La vraie question, ce n’est pas :

"Est-ce que ça va s’arranger tout seul ?"

La réponse est non.


La vraie question, c’est :

L’Allemagne aura-t-elle le courage de se réinventer ?

Énergie, innovation, infrastructures, formation — et un reset complet de la logique de la protection sociale.


Le temps des illusions est terminé.

Le temps des décisions commence. Et celui de relever les manches.

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