La France, bientôt bonnet d'âne ?
- Florian Chiron
- 25 août
- 2 min de lecture
La France va bientôt récupérer le bonnet d’âne de la crédibilité financière en Europe.
Que l’Italie détient.
Tous ces pays qu’on moquait en 2012 et qu’on appelait sans mépris aucun PIGS (Portugal, Italie, Grèce, Espagne) s’endettent désormais à un taux moindre que la France.
Tous ? Non, il reste Rome.
Regardons les chiffres.
Regardons le taux d’emprunt des États de la zone euro sur 10 ans.
Ce taux reflète le risque qu’il y a à prêter à un État : plus vous avez un risque de défaut élevé, plus vous empruntez cher.
Allemagne : 2,73%, la valeur sûre, même si elle faiblit (+0,55 en un an)
France : 3,44% (+0,53)
Et les PIGS ?
Portugal : 3,14%, c’est plus Pi que Pigs.
Espagne : 3,32%
Grèce : 3,39%
Italie : 3,55%
Donc même la Grèce emprunte moins cher.
Et donc l’Italie. Le pays emprunte 0,01% moins cher que l’an dernier, la France 0,53% de plus. Les courbes vont bientôt se croiser.
Les efforts budgétaires des pays du Sud, l’assainissement de leurs comptes publics ont recréé la confiance.
Concernant l’Italie, elle est passée en 2 ans à un excédent primaire (solde budgétaire hors intérêts de la dette).
La dette italienne est lourde.
Mais elle a diminué de 154% du PIB en 2020 à 134% en 2024.
La dette française est restée stable à 115%.
C’est signe que l’Italie est sur la bonne voie, et les marchés financiers la récompensent.
La France aura bientôt le bonnet d’âne de la zone euro.
Ça veut dire plusieurs choses :
Menaces sur l’épargne.
Menaces sur le patrimoine (fiscalité).
Menaces sur les retraites.
Juste pathétique. La France est le boulet de la zone euro, et l’orchestre continue de jouer, au Palais Bourbon.

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