La gestion passive a dépassé ces derniers mois la gestion active.
- Florian Chiron
- 15 août
- 2 min de lecture
Ça y est. Les investisseurs en ETF sont passés cette année de précurseurs brillants à investisseurs moutonniers.
La gestion passive a dépassé ces derniers mois la gestion active.
Ce sont 13.000 milliards de dollars dans chacun des 2 modes de gestion.
Qu’est-ce que la gestion passive ?
Votre argent est investi dans un fonds qui (souvent) reproduit un indice. Soit physiquement en achetant les titres, soit synthétiquement via des produits financiers. Par définition, ces fonds passifs (ou ETF) ont un comportement de suiveur. Les indices montent, ils montent, et inversement.
Par contre, ils ne sont pas chers (entre 0,05% et 0,5% par an), ce qui rend leur performance assez attractive.
Et comme il y a un hype pour le moment sur ces produits, les masses de capitaux qui affluent vers eux font monter les cours. Ils amplifieront les baisses le jour où les capitaux seront retirés.
Qu’est-ce que la gestion active ?
Votre argent est investi dans un fonds qui a une stratégie financière. Cette stratégie est mise en œuvre par une équipe d’experts qui choisissent les titres, actions, obligations, etc. à acheter. Ces fonds sont plus chers, car personne ne bosse gratos (entre 0,35% et 2% par an). Ce qui exige d’eux de surperformer le marché pour justifier leurs frais.
Les fonds actifs qui avaient tendance à suivre les indices ont quasi tous disparu. En effet, leurs performances étaient inférieures aux indices. Et ces moindres performances ont servi de magnifique argument marketing pour les ETF.
Ce sont ces fonds de gestion active qui influencent sur les prix des actions.
Quels sont les défis de cette nouvelle situation ?
Pour les entreprises de fonds actifs, devoir renouveler leur modèle et proposer des stratégies innovantes. Par exemple, des stratégies distributrices de revenus, combinant différents outils financiers très difficiles à répliquer passivement. Ou des positionnements sur des actions et titres sous-cotés.
Le capital en fonds passifs se développant, arrivera le jour où 50%, voire 90% d’un indice sera propriété de ces supports. On approche des 30% avec l’indice américain. Ainsi le marché financier, qui a la base devait représenter un endroit où les prix étaient fixés par des acteurs libres, devient un endroit où un paquet de suiveurs reproduisent les décisions de moins en moins d’acteurs.
Il est fort probable que la réglementation mette un jour des limites à cette concentration du capital. À la fois entre les mains de peu d’acteurs, mais aussi en direction des poids lourds de chaque indice.
L’efficience des marchés financiers va aller de fait en diminuant, augmentant ainsi le risque pour chaque investisseur et ETF. Car en effet, on pourrait imaginer des gestionnaires actifs influençant les cours pour faire tilter les fonds passifs (c’est interdit, mais pas impossible).
Comment je me positionne ? J’ai, pour la partie financière de mon patrimoine, une répartition 50-50 entre gestion active et passive. Plutôt du trading pour les ETF, et un peu à long terme, et du moyen long terme pour la gestion active, avec objectif de générer des revenus dans des enveloppes peu soumises à l’impôt.
Si vous souhaitez savoir comment tirer parti pour vous de cette évolution majeure, contactez-moi ici.

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