Les Français ont plus de patrimoine que les Allemands.
- Florian Chiron
- 12 août
- 2 min de lecture
Malgré un PIB/habitant et un revenu/habitant inférieur.
(Combat coq vs. aigle de bas de tableau, d’ailleurs)
Le PIB/habitant est de 55.000 dollars pour les Allemands et 45.000 pour les Français.
Le patrimoine médian est de 146.000 dollars en France, l’Allemagne n’est même pas dans le top 25.
Pourquoi ?
Cela ne vient pas des taux d’épargne, proche dans les deux pays, autour de 19-20%.
C’est donc que l’épargne est fléchée différemment.
Les Français investissent beaucoup plus dans l’immobilier (60% d’entre eux) que les Allemands (48%), et comme l’immobilier a vu sa valeur fortement augmenter ces 30 dernières années en France (15 dernières en Allemagne). Les Belges avec 70% de proprios sont encore plus devant.
Les ressortissants des deux pays investissent peu en Bourse, même si ce chiffre a augmenté les dernières années : 24% chez les Français et 30% chez les Allemands.
Les Allemands épargnent sur des produits peu rentables comme des livrets et assurances-vie du siècle dernier (celles à capital et rendement garanti).
Mais surtout, et ce ne sont que des observations personnelles, il y a d’autres raisons, montrant un fléchage de l’épargne différent :
La bagnole :
les Allemands possèdent 0,59 voiture par habitant, les Français 0,48.
Le prix moyen d’une voiture neuve est de 45.000€ pour 36.000€ en France.
Un Allemand dépense donc 26.500€ en achat de voiture contre 17.300€ pour un Français.
Sur une vie entière à raison d’une voiture tous les 10 ans, ça fait 50.000€ de différence (hors intérêts). Sans compter les primes d’assurances plus élevées.
Les vacances :
Les Allemands passent 78% de leurs vacances de plus de 5 jours à l’étranger.
Les Français seulement 29%.
Forcément, ça coûte toujours plus cher de partir. Helmut Kohl râlait lui-même que les Allemands aillent dépenser leur argent ailleurs.
Les biens d’équipement :
Même si ça change, les Allemands sont férus de technique et adorent acheter les marques Premium.
Les Français préfèrent le milieu de gamme qui coûte moins cher.
Ça change, on le voit avec par exemple le succès de Decathlon en Allemagne.
Bref, si vous entendez un Allemand pleurer sur cette situation, ce n’est pas la faute des autres (les étrangers, l’UE, etc.) mais surtout la conséquence de leurs propres comportements d’investissement et de grosses dépenses.
Vous avez d’autres observations / explications ?

Commentaires