Retraite : la France suspend, l'Allemagne s'endort.
- Florian Chiron

- 21 oct.
- 2 min de lecture
En France, on suspend la réforme des retraites.
En Allemagne, on n’en fait plus depuis Schröder.
(À part augmenter la rente des mères et de ceux qui partent à 63 ans… la belle affaire.)
Résultat ? Les deux pays foncent, pied au plancher, vers le mur démographique.
Petit rappel : le système de retraite par répartition date de 1945 en France, 1890 en Allemagne.
À l’époque :
Espérance de vie : 65 ans (60 en Allemagne).
Départ à la retraite : 65 ans.
Taux de fécondité : 3 enfants par femme.
Tout tenait, parce que la France (et l’Allemagne) étaient jeunes, productives et pleines d’avenir.
Aujourd’hui :
Espérance de vie : 80 ans.
Fécondité : 1,6.
Et tout le monde veut arrêter de bosser plus tôt. Sans contrepartie.
En 1983, la boîte de Pandore a été ouverte en ramenant la retraite à 60 ans.
Depuis, chaque génération politique vend du rêve à crédit.
Et les Français adorent ça.
En face, l’Allemagne faisait figure de modèle.
En 2003, Gerhard Schröder lançait l’Agenda 2010 : baisse du coût du travail, réformes du marché de l’emploi, modernisation des retraites.
C’était brutal, impopulaire, mais nécessaire.
Vingt ans plus tard ?
Plus rien. Des clopinettes.
Berlin vit encore sur les réformes de Schröder, comme un héritage qu’on dilapide lentement.
Pas de courage politique. Pas de vision. Pas d’enfants non plus.
Les deux pays refusent de regarder la réalité :
➡ Moins d’enfants,
➡ Plus de retraités,
➡ Et un État poussé par des électeurs fanatisés qui promet l’impossible.
Ce n’est plus un débat social.
C’est une équation arithmétique.
Alors arrêtons d’espérer des miracles.
Préparons notre propre retraite.
Ouvrez votre PER, votre Vorsorge, votre plan B — mais reprenez la main.
Parce que dans dix ans, il n’y aura plus ni débat… ni argent.
Ce sera le muuuuuuurrrr (avec l’accent de Galabru dans Les Ch’tis).
Besoin d'aide pour préparer votre retraite ? Contactez-moi.






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