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Histoire (presque) vraie d’une Française en Allemagne.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 26 mars 2024
  • 3 min de lecture

Elle a trouvé l’âme sœur en Erasmus, un Allemand beau, sympa, fan de foot, travailleur, parfois drôle (la perle rare !). Le conjoint parfait pour s’installer et créer une famille. Direction Berlin. Elle trouve un travail, rogne un peu sur ses prétentions salariales, faute de maîtriser suffisamment l’allemand.

 

Mariage. Ils trouvent pour leurs enfants des prénoms qui se prononcent pareil en allemand et en français, tout le monde est ravi. Madame arrête de travailler à 2 reprises, car bon, en Allemagne, on ne reprend pas le boulot après 3 mois. Mais comme à Berlin, la journée des droits de la femme est fériée (véridique), tout va bien.

Elle ne cotise plus à la retraite pendant ses congés parentaux, enfin, plus autant qu'avant. Lui gagne plus, il paie désormais le loyer. Il rappelle souvent à quel point il est généreux. Grand prince.

Elle reprend le travail à temps partiel, 30h par semaine, parce que c'est comme ça, ici. Adieu la carrière mais bon, pour la famille, tout va bien.


Elle lit que les femmes allemandes ont une retraite de 807€, là où les hommes touchent 1.227€.

Elle contacte un conseiller financier, qui lui recommande de verser 200€ dans un contrat défiscalisant pour la retraite (c'est trop peu, hein).

Elle demande l'avis de son mari. Il est Allemand, il doit connaître. Il est docteur en mécanique, en plus.


Scène de ménage :

- Herr Doktor n'est pas contre l'épargne-retraite, mais pas en produits financiers ou assurances, elle opine du chef.

- Si on souscrit à un produit financier, un conseiller touche une commission : mieux vaut ne souscrire à rien (à part Netflix).

- Muni de son Halbwissen, il cherche sur Internet et trouve des avis négatifs. On en trouve sur toutes les boîtes et tous les produits.

- Dans quel piège es-tu tombée, ma pauvre chérie ! Elle lui est presque reconnaissante de la sauver de cet investissement hasardeux.


Le plus étonnant ?

Monsieur est docteur en mécanique des fluides.

Moi, mon métier aussi est certifié par des examens, une formation obligatoire. Quant aux assureurs et conseillers financiers, ils ont la BaFin sur le dos, du matin au soir. À fortiori quand les produits impliquent des réductions d’impôts.

Perso, je n'ai aucun avis sur la mécanique des fluides, j'écoute les experts.


Finalement, Madame :

- Renonce à investir 200€ pour sa retraite, mais les dépensent en iPhone et restaurants le week-end.

- Se dit qu'un assureur va l'arnaquer, alors qu'elle s'est fait flouer par son mari qui n'a absolument pas cherché à compenser le coût d'opportunité du congé parental, ni de la suite.

- N'a pas lu son relevé de retraite publique, où figure noir sur blanc qu'il faut cotiser de manière privée pour combler le gap entre revenu actuel et revenu à la retraite. Ce document, son mari, bon conseiller, ne s'est pas non plus empressé de lui traduire pour l'alerter.

C'est ballot !


(Je vous épargne le cas où le mariage finit en divorce…).


Et vous, votre mari allemand est-il compétent en matière de finances personnelles et de retraite ?


Sinon, c'est ici pour un call avec un conseiller (ou une conseillère) de mon équipe à votre écoute.


ÉPILOGUE : 12 mois plus tard, Madame a, sur conseil de son mari, souscrit un contrat retraite en ligne. En perdant un an, elle devra mettre 10.000€ de plus sur la durée, pour compenser. Le contrat n'est pas meilleur que ceux que je préconise, plus coûteux même, moins adapté à un départ potentiel de l'Allemagne. Mais bon, c'est lui qui l'a trouvé donc c'est mieux. Le suivi sera en allemand, comme ça, elle reste dépendante de son mari, comme d'hab.

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