top of page

Lundi, j’ai dit adieu à un compagnon de route.

  • Photo du rédacteur: Florian Chiron
    Florian Chiron
  • 27 nov.
  • 2 min de lecture

Un homme avec qui j'ai partagé des combats, des réunions interminables, des éclats de rire parfois, et des moments de doute aussi.

Marc de la Fouchardière est parti soudainement, à 55 ans. Trop tôt, trop vite.

 

Lors de la cérémonie au Conseil des Étrangers de Francfort, où nous siégions ensemble, j'ai mesuré l'empreinte qu'il avait laissé.

La salle était pleine : ami·es, bénévoles, élu·es, associations, familles…

La communauté française, à laquelle il avait tant contribué à faire vivre, était là pour lui.

 

Marc était ce genre de personne qui ne cherche pas la lumière, mais qui éclaire quand même.

Il savait écouter. Il savait relier. Il savait rassembler.

Un Allrounder comme on en rencontre rarement : discret, fiable, profondément humain.

 

Il laisse derrière lui une épouse et deux enfants adultes.

Et au-delà du chagrin, il leur laisse ce que la vie donne souvent en héritage : des papiers, des dossiers, des questions pressantes auxquelles personne ne s'attend vraiment.

 

Nous n'avions pas de relation professionnelle.

Il avait choisi d'autres voies pour ses affaires financières — et je n'ai jamais eu le moindre souci avec cela.

L'amitié, l'engagement et la confiance ne se mesurent pas à des contrats.

 

Mais quand sa veuve m'a contacté dans la tourmente, j'ai fait ce que je pouvais faire:

ouvrir la porte, écouter, expliquer, rassurer.

 

Je peux donc aider sa famille en les orientant, mais je ne peux pas agir directement en leur nom, comme je le fais pour mes clients engagés de longue date.

 

Tout repose dans des classeurs.

Et il faut maintenant trier, comprendre, décoder, reconstruire.

En Allemagne, rien n'est automatique. Rien n’est simple. Rien n’est évident.

 

Ce drame rappelle pourquoi certaines décisions doivent être prises avant.

Pour soi, mais surtout pour ceux qu'on aime.

 

Parce que le jour où tout bascule, mille questions arrivent en même temps :

  • Que deviendra l'argent sur mes comptes ?

  • Ma caisse de retraite versera-t-elle quelque chose ?

  • Qui décidera pour moi si je ne peux plus le faire ? (Y compris en cas de longue maladie)

  • Ma veuve est-elle automatiquement bénéficiaire ? (Réponse : non.)

 

Je partagerai bientôt ce qu'il faut faire pour éviter qu'au chagrin s'ajoute le chaos administratif.

 

Mais aujourd'hui, je veux juste dire ceci :

 

Marc, tu nous manques.

Ton calme, ta gentillesse, ton regard lucide, ta manière d'apaiser les débats.

Tu laisses un vide immense.

Adieu, compagnon.

Commentaires


bottom of page