Vers un ISF à l'allemande ?
- Florian Chiron
- il y a 12 heures
- 2 min de lecture
La question revient dans le débat politique : l’Allemagne pourrait réintroduire une taxe sur le patrimoine, à la française.
Pourquoi ? Parce que les finances publiques sont sous pression : retraites, assurance-maladie, infrastructures, transition énergétique, défense.
Et parce que le patrimoine est concentré : les 10% les plus riches détiennent plus de 60% de la richesse privée.
L’idée d’un impôt sur la fortune (Vermögensteuer ou Vermögensabgabe) n’est plus taboue.
Les scénarios discutés :
Limite de 1 à 2 millions d'euros par personne.
Taux de 0,5 à 1% par an.
Inclusion du patrimoine mondial (immobilier, dépôts, titres, entreprises).
Exceptions limitées pour la résidence principale, l’entreprise familiale ou l’épargne-retraite.
Autrement dit : si vous disposez de plus de 2–3 millions d'euros de patrimoine net, vous êtes potentiellement concerné.
Bonne nouvelle supposée : il existera des havres protégés et donc des stratégies possibles.
Par exemple, certains contrats de retraite sont exclus de l’assiette de l’ISF dans la plupart des scénarios, car ils sont considérés comme de la prévoyance et non comme du "capital de luxe". Rembourser sa résidence principale l'est aussi.
C’est un atout majeur : transformer intelligemment une partie de votre capital en capital retraite permet de mettre vos actifs à l’abri d’une taxation future.
Que faire maintenant ?
Diversifier juridiquement (holding, SCI, fondations).
Avancer les transmissions (abattements tous les 10 ans).
Consolider l’immobilier résidence principale.
Renforcer vos contrats retraite – véritable havre fiscal et patrimonial.
Anticiper et réfléchir.
Mon avis : qu’il s’appelle Vermögensteuer ou Vermögensabgabe, le risque est réel. Avec un minimum de préparation, on peut être concerné plus tard seulement.
Et vous, votre patrimoine est-il prêt à affronter un ISF allemand ?
Si non, contactez-moi.
Commentaires